Il ne
manquait que la Fanfare.
Nous
sommes arrivés à Niamey, jeudi le 14 avril dernier.
R. (l’Adjoint de A.) nous a dit que ça fait deux semaines que non
seulement Kounta (mon tout charmant
chauffeur), mais tout le personnel de l’hôtel le harcelait sans cesse
« elle revient quand madame Suzanne ? ». Et quand elle est revenue, ce fut tout un accueil
je vous jure ! Ne manquait que la Fanfare !
Le
voyage
Depuis
le nombre d’année que j’écris mes carnets, je ne vais pas vous rabattre les
oreilles et en décrire « le trajet ».
Je l’ai fait et refait le trajet et aussi raconter le fameux trajet. Mais je vais quand même répéter, encore une
fois, que c’est trop fatiguant et éreintant que
de voyager Sherbrooke-Montréal-Paris-Niamey.
28 heures plus tard, malgré le sur classement en
« bizenessss » et les heures d’attentes dans les confortables salons
AF ; on rentre à destination Cassés !
Mais
c’est déjà une vieille histoire. Ça fait
déjà 2 semaines que nous sommes ici et il en reste encore 4 autres. Nous repartirons le 30 mai prochain. À moi de "composer" mes journées. Je me suis apporté de la lecture plus qu'il m'en fallait. En 2 semaines, j'ai lu 4 romans. Dont un que j'ai adoré: Le livre des Baltimore/ Joël Dicker. Quelle belle lecture! Un conteur que cet auteur.
Nous logeons toujours dans notre spacieuse Suite 426/427. C'est la même que
nous avions en janvier/février dernier.
À notre entrée, trônaient sur la table du salon, un immense Bouquet de
fleurs et une grande corbeille de fruits.
Gracieuseté de « mon ami » le DG. J On a
le sentiment que nous ne sommes jamais parti. Les habitudes sont faciles à
reprendre quand tu te remets dans un environnement familier que tu connais
comme le fond de ta poche. J'ai tout replacé aux mêmes places. Et la vie
continue……
Madame
Bic
Au
séjour dernier, contrairement à TOUS les séjours africains que j’ai fait, je
n’avais pas de stylos C. à distribuer. Mais cette fois-ci, j’en ai commandé un
« container » et je compte bien en distribuer à tous. En plus ils
sont très beaux. Orange et argent. Alors mon « trafic » marche à merveille. Je fais des heureux. On m’appelle « Madame Bic » J
J’en ai même donné un au nouveau Ministre de
la Santé. Il était au déjeuner hier midi.
Et comme Mamadou, le Maitre d’hôtel, (celui qui me surnomme La Boutique
encore) il m’aime bien, il a tenu à ce que le Ministre me rencontre ? Ou à ce que je rencontre le Ministre ? D’une façon ou d’une autre, on s’est
rencontré. Même qu’on a discuté. Je dis JE parce que « Le Doyen »
avait perdu la voix depuis le matin. Ça
lui arrive pratiquement à chaque début de séjour. « Choc thermique » qu’a dit le
Ministre de la Santé.
Ce
dernier a demandé ce que deux Canadiens fabriquaient au Niger ? Comme « Le Doyen » était sans voix,
j’ai fait la conversation et lui ai expliqué la raison de notre présence
ici. Et comme j’avais mon
« magasin » de stylos dans mon petit sac, je lui en ai donné un et
lui ai dit d’aller voir sur c.qc.ca, qu’il y verrait ce que fait l’illustre
entreprise du Doyen.
Mercredi
25 avril 2016
Déjà
15 jours que nous sommes à Niamey !
Le temps file et malgré le fait d’être assignée à résidence, j’arrive à ne pas m’ennuyer.
La
température tourne autour de 45° le jour
et 30° la nuit. Il fait chaud ! Très, très chaud ! Avril/Mai c’est la période de l’année la plus
chaude nous dit-on. Le fleuve est
quasiment séché. En janvier dernier, il
coulait juste là, majestueux, devant l’hôtel.
Aujourd’hui, on voit une toute petite rivière au loin. Là où il y avait le fleuve, il y a maintenant un
grand champ. Des chèvres et des vaches
viennent brouter l’herbe, des Nigériens y cultivent je ne sais quoi mais je les
vois arroser tous les jours. Et il y a
aussi des Lavandières au bout du champ. On
ne dirait jamais qu’il n’y a pas longtemps, c’était le fleuve. C’est un spectacle différent de la dernière
fois, mais tout aussi agréable à voir de nos grandes vitrines.
Depuis
notre arrivée, nous avons risqué deux sorties.
La première, c’est à mon restaurant préféré, Côté Jardin. Malgré les 38°C,
(vu sur mon iPhone) oh surprise, nous étions très confortable. Et dire que chez-nous on pense qu’on va
crever lorsqu’il ne fait que 29°. On
sort même pas sur la terrasse. Est-ce la
fabuleuse ambiance du magnifique jardin où nous étions attablés ? Le mijoté de pintade ? La Conjoncture** bien fraîche ? Tout ça en même temps ?
(** Bière Niger).
Nous
sommes extrêmement prudents. Nous ne sortons
jamais. Sauf le samedi matin. Nous allons au Supermarché, avec Kounta, pour
s’approvisionner en bouteilles d’eau et le nécessaire pour grignoter quand nous
ne voulons pas aller au Buffet du
midi. Du fromage, des biscottes, des biscuits, et au Bar de l'hôtel je demande de remplir mon pot d'arachides. Elles sont délicieuses les arachides du Niger et c'est nourrissant. Pendant qu'on fait l'épicerie, Kounta va nous acheter les pommes et les bananes pour la semaine. "Je paye bien meilleur prix que toi" m'a-t-il dit la première fois.
A. revient du boulot à 14 heures. Parfois
il n’a pas du tout envi de ressortir.
Alors on mange « à la maison ». Il travaille à « la sueur de son front »
non pas parce qu’il bosse à fonds, mais parce qu’il a chaud. Dans son grand local, la climatisation fonctionne à
peine. Et l’entreprise Luxembourgeoise
qui l’embauche, ne fournit même pas une bouteille d’eau. Crève donc ? Pire encore, le directeur du projet c’est un
québécois. Un épais ! à mon humble avis bien sûr. Ils empochent des millions avec ce projet et ne prennent même pas la peine de fournir de l'eau. N'est-ce pas vital de l'eau? Voilà, un ÉPAIS que ce québécois!
Alors il est obligé d’envoyer Z. chercher de l’eau.
Ce dernier en achète 3 bouteilles: 1 pour A. + 1 pour lui + 1 pour le Directeur du centre. Que les quinze autres s’arrangent. C’est bête mais c'est comme ça, A. n’y peut rien.
Bon,
je cherche mais je vois que je n’ai pas grand nouveau à raconter. On verra au fil du séjour ?