J'ai refait mes valises. Je repars en voyage.
Avant j'ai tout lavé...enfin ma laveuse à linge a tout lavé les vêtements "nigériens". Cette après-midi je me rends au Marriott de l'Aéroport Trudeau. J'y passerai la nuit...et mon char y passera la semaine. Virginie voyage avec moi.
Tu vas où?
Je suis invitée à un Mariage!
J'ai un neveu. Il se mari vendredi prochain.
Sa fiancée et lui ont choisi le Mexique pour unir leur destinée. Riviera Maya plus précisément.
Il est en brouille avec sa mère. Pour les mêmes raisons que les miennes. Son père n'a pas les moyens de voyager quelle que soit la destination. Il se voyait donc sans famille à cet événement marquant de sa vie. Alors sa fiancée m'a invitée. Et j'ai accepté, parce que lui et moi, alors qu'il était "jeune" nous étions très proches. Je l'appelais "mon chéri".
Je serai au côté de mon chéri pour son mariage. Et c'est moi qui ferai "sa maman" lorsque viendra la "Father & Mother Danse" Il me l'a demandé. Et ça me touche énormément.
Notre chanson thème était: Love me Do des Beatles. On va la jouer à son mariage. En notre honneur! Ça me touche encore!
Je passerai donc la semaine qui vient...à compter de demain...au Grand Sunset Princess Riviera Maya - Platinum Suite - en Classe Élite Plus sur les ailes de je ne sais quelle "Air Line". Rien de trop beau pour La Princesse du Niger!
La vida es bella!
![CARNETS DE VOYAGES de Madame L.](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj6bMQV4vdDyIOuxv2SToYcT7Tcre5l35PM9ZLeQtXuOmO7wE64did9dFVZPRD4IaKwQ5EYBasoMU9uywo9XQMEX5M9Y-WsnedeUjtLmsVgUfMlWurNtQnwwhVRUgBlpjmSh9bUZ8vAapmW/s1599/85825307-2A1F-40E7-9ED9-EC261E694796.jpeg)
J'accompagne mon mari dans ses déplacements d'Affaires. À l'aide de mon iBook, au fil des séjours, je tiens un "Carnet de voyage". Vous n'y trouverez pas un "guide touristique", vous lirez le "vécu de Madame L.": mes "humeurs", mes émotions, mes découvertes... En 2020... Changement de chapitre...depuis une année Monsieur et Madame sont à la retraite...où iront-ils? Que feront-ils? Qu'en dira-t-elle?
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24 nov. 2015
23 nov. 2015
Faits Divers......
Depuis quelques jours, dans "mon pays" on parle des "réfugiés". On chiffre à 25 000 le nombre qui entreront. Je dis bien entrerons, pas ce qu'il me semble qu'on ne dit pas encore que "le flux" est commencé.
Juste une petite anecdote; lorsque nous étions au Terminal E à la Porte 46. Nous étions en ligne au "Sky Priority". À côté, dans l'aut'ligne, il y avait un attroupement de jeunes gens africains-nes voire même deux avec un bébé dans le dos. Et deux dames africaines d'un "certain âge" aussi. Tous étaient muni d'un sac en plastique blanc avec inscrit dessus: O.M.I. Organisation Mondiale de l'Immigration.
On pouvait aussi lire, écrit au crayon feutre noir: N'Djamena et des chiffres sur chacun des sacs. (N'Djamena c'est la capitale du TCHAD.) Fait surprenant, (du moins pour celle qui observe le groupe), ils étaient habillés de vêtements tout neuf, de la tête aux pieds. Et pour s'occuper de groupe, une "blanche" me semblait être la Chargé de l'OMI.
Curieusement, je me suis dis: Ah bon? C'est déjà commencé? Bizarre qu'on en parle pas!
Juste une petite anecdote; lorsque nous étions au Terminal E à la Porte 46. Nous étions en ligne au "Sky Priority". À côté, dans l'aut'ligne, il y avait un attroupement de jeunes gens africains-nes voire même deux avec un bébé dans le dos. Et deux dames africaines d'un "certain âge" aussi. Tous étaient muni d'un sac en plastique blanc avec inscrit dessus: O.M.I. Organisation Mondiale de l'Immigration.
On pouvait aussi lire, écrit au crayon feutre noir: N'Djamena et des chiffres sur chacun des sacs. (N'Djamena c'est la capitale du TCHAD.) Fait surprenant, (du moins pour celle qui observe le groupe), ils étaient habillés de vêtements tout neuf, de la tête aux pieds. Et pour s'occuper de groupe, une "blanche" me semblait être la Chargé de l'OMI.
Curieusement, je me suis dis: Ah bon? C'est déjà commencé? Bizarre qu'on en parle pas!
21 nov. 2015
L'Horreur à la télé!
Nous sommes arrivés à CDG à 6 heures mercredi matin. On se serait cru en Afrique parce que, je ne sais pour quelles raisons, on nous a débarqués sur le tarmac, je ne sais où à l'Aéroport CDG. Mais nous étions loin du Terminal, puisque un Bus nous a conduit au 2E. Inutile de dire que j'ai commencé là, à geler. Il faisait je crois 10°C qui me paraissait - 20°. Heureusement, j'avais mon manteau "pliable" Calvin Klein dans ma valise.
Après une longue route, mais vraiment un long trajet jusqu'au Terminal, nous voilà au 2E. On indique sur le tableau que le vol AF0544 de 14 h 05, il partira de la Porte K. On se rends donc à la dite porte et ensuite au "Service Clients de Air France". Pourquoi? Pour obtenir un surclassement en Business. C'est impératif! Nous devons dormir. On a pas réussi à le faire sur le vol de nuit, malgré la Premium. Et soit dit en passant, le menu servi était infecte. Méchant comme je n'ai jamais mangé en vol. De fait, on n'a rien mangé. Mais c'est A. qui doit absolument dormir, puisque en arrivant à Montréal, nous louons une voiture pour se rendre chez-nous. Nous préférons ce moyen que "La Charrette" à G.T.
La chance nous sourit, il reste 2 places. Money is no object! Nous achetons les 2 places à un assez bon prix + des miles. Direction Salon Air France maintenant. Que du bonheur! Un bon petit déjeuner, un délicieux café, des magazines, des fauteuils super confortables. Incontestablement, les 7 heures d'attente seront agréables.
Et puis nous voilà "éfouêrés" dans les fauteuils du Salon Porte L maintenant. Il y a eu un changement. Ce n'est plus de la K mais de la L que nous quitterons la ville de l'horreur: Paris. Ça ne me surprends pas, c'est pas la première fois que ça arrive. Rebelote la fouille aux Douanes.
Là ou nous sommes, il y a la télé devant nous. Vraisemblablement, il y a l'HORREUR...LA FOLIE..LA BARBARIE...L'INCROYABLE...L'INDICIBLE...qui se déroulent devant nos yeux. Et juste à côté de nous, à St-Denis. Tout ça au "nom de Dieu"! Dieu est grand...scandent-ils! Il n'y a plus RIEN de grand...sauf LA PEUR!
QUEL FLÉAU! NON MAIS QUEL FLÉAU QUE CET IS..M DE MERDE!
Je n'en dis pas plus. Je suis écoeurée, je suis en colère, je suis en rogne contre TOUTE cette bande de malades, de crétins, de barbares!
Et j'ai PEUR! On a beau entendre qu'il ne faut pas avoir peur, que la vie continue, etc.
J'AI PEUR. ET C'EST PAS PRÊT DE ME QUITTER!!!!
Après une longue route, mais vraiment un long trajet jusqu'au Terminal, nous voilà au 2E. On indique sur le tableau que le vol AF0544 de 14 h 05, il partira de la Porte K. On se rends donc à la dite porte et ensuite au "Service Clients de Air France". Pourquoi? Pour obtenir un surclassement en Business. C'est impératif! Nous devons dormir. On a pas réussi à le faire sur le vol de nuit, malgré la Premium. Et soit dit en passant, le menu servi était infecte. Méchant comme je n'ai jamais mangé en vol. De fait, on n'a rien mangé. Mais c'est A. qui doit absolument dormir, puisque en arrivant à Montréal, nous louons une voiture pour se rendre chez-nous. Nous préférons ce moyen que "La Charrette" à G.T.
La chance nous sourit, il reste 2 places. Money is no object! Nous achetons les 2 places à un assez bon prix + des miles. Direction Salon Air France maintenant. Que du bonheur! Un bon petit déjeuner, un délicieux café, des magazines, des fauteuils super confortables. Incontestablement, les 7 heures d'attente seront agréables.
Et puis nous voilà "éfouêrés" dans les fauteuils du Salon Porte L maintenant. Il y a eu un changement. Ce n'est plus de la K mais de la L que nous quitterons la ville de l'horreur: Paris. Ça ne me surprends pas, c'est pas la première fois que ça arrive. Rebelote la fouille aux Douanes.
Là ou nous sommes, il y a la télé devant nous. Vraisemblablement, il y a l'HORREUR...LA FOLIE..LA BARBARIE...L'INCROYABLE...L'INDICIBLE...qui se déroulent devant nos yeux. Et juste à côté de nous, à St-Denis. Tout ça au "nom de Dieu"! Dieu est grand...scandent-ils! Il n'y a plus RIEN de grand...sauf LA PEUR!
QUEL FLÉAU! NON MAIS QUEL FLÉAU QUE CET IS..M DE MERDE!
Je n'en dis pas plus. Je suis écoeurée, je suis en colère, je suis en rogne contre TOUTE cette bande de malades, de crétins, de barbares!
Et j'ai PEUR! On a beau entendre qu'il ne faut pas avoir peur, que la vie continue, etc.
J'AI PEUR. ET C'EST PAS PRÊT DE ME QUITTER!!!!
16 nov. 2015
L'oiseau Fidèle.....
Un oiseau dans sa cage
M'a conté son triste esclavage
Un oiseau dans sa cage
M'a chanté cette chanson
Depuis bien longtemps
Je me lamente
Et pourtant
Cette méchante
Me garde en prison
Plaignez l'oiseau fidèle
Toujours dans sa cage
Plaignez l'oiseau fidèle
Tout seul dans sa prison
(L’oiseau Fidèle / Georges Guétary)
Connaissez-vous cette chanson ? Elle date de mon enfance. Chaque été, je
passais mes vacances à la campagne, chez mon grand-père, et surtout avec ma
grand-mère, qui demandait à ma mère
si je pouvais lui tenir compagnie. Je
pourrais écrire un long carnet sur mes vacances chez mes grands parents. Passer une bonne partie de mon été chez eux
était pour moi une grande joie. J’aimais
bien être toute seule avec ma grand-mère.
En fait, j’aimais bien être toute seule, point.
Le salon était une pièce spéciale. La porte était toujours barrée avec une
targette assez haute pour qu’aucun enfant n’y ait accès. Elle s’ouvrait que pour les fêtes ou lors de
visite importante comme par exemple, celle de « monsieur le curé ». Mon grand-père me permettait d’y entrer en
toute occasion, je n’avais qu’à lui demander et autant de fois que je le
souhaitais. Mes grands parents devaient
certes s’amuser de m’entendre, parce que j’y allais pour une raison aussi
spéciale que la pièce. Je voulais chanter.
Je m’y appliquais comme si je me donnais
en spectacle. Il y avait un gramophone
et des disques 33 tours. Il y avais celui
de Doris Day dans mes choix mais mon préféré était celui de Georges Guétary, et ma chanson favorite
était celle-là : L’Oiseau Fidèle. Je
m’en rappelle encore. Et de mes étés, et
de la scène dans le salon et de la chanson.
Et ce matin, après avoir fait ma nouvelle
activité, prendre ma marche dans les jardins du Grand Hôtel, l’Oiseau fidèle m’est revenu en tête. Assignée à résidence depuis 5 semaines, ne
suis-je pas un oiseau en cage à Niamey ? Contrairement à Georges, je ne chante pas mon
triste esclavage ni ne me lamente et ne me plaignez surtout pas. J Je suis bien dans ma prison.
La vie et un long fleuve Niger
tranquille depuis 5 semaines.
J’ai lu 6 romans.
J’ai fait mes 6 tours de piscine tous les matins. Je suis allé manger au très chic et beau
restaurant italien Le Pilier. En fait,
j’ai tout fait, chaque jour, pour ne pas que l’ennui me tienne compagnie. J’ai réussi.
Il me reste 6 jours encore, et je ne dis pas
« Enfin ! ». Au
contraire, j’attends le prochain séjour.
En janvier, si la tendance se maintient.
C’est mon dernier chapitre.
J’ai relu mes
carnets, et je vois bien que je n’ai rien de bien trépidant à raconter. Je farfouille dans les petits riens pour
tenter de me faire intéressante et je ne suis pas certaine d’avoir réussi. Je ne vais pas encore décrire mes sorties au
supermarché Hadad avec « mon ami Moussa ». Même si, grande nouvelle, Hadad a augmenté sa superficie. Il y a de nouveaux rayons. Ce qui me permet d’y passer un peu plus de
temps. Et ça ne me coûte pas plus cher
de taxi, puisque Moussa et moi…on est
ensemble. Il m’a dit « Avec
Suzanne pas de discussions ». Il
dit que je suis « trop gentille » il dit même « que tout le
monde à l’hôtel dit que madame Suzanne elle est trop gentille ».
Je l’ai dans ma
poche mon vieux grognon. C’est mon
chauffeur de taxi favori. Il m’a offert
d’aller voir les Girafes au Park je ne sais lequel. C’est à 60km d’ici. « Pour Suzanne, Girafes à petit
prix » qu’il ma dit. L’oiseau fidèle
aimerait tellement y aller « en brousse ». Bien malheureusement, mon cher Moussa, je ne
peux pas sortir de ma cage. Et je lui
expliqué à propos des assurances, de notre voisin Boko, de l’insécurité, etc.
etc. On verra en janvier ?
J’imite tellement
bien le « froooonçais » que le Barman m’a dit l’autre matin, alors
qu’il venait me porter mon Youki soda
water + citron, à mon « spot » habituel de la piscine, à l’ombre du
palmier : « Vous êtes canadienne ? Mais madame Suzanne, vous ne parlez pas
Canadien ! » Semble-t-il
que mon français est « très bon ».
Il croyait que j’étais une froooonçaise.
Je lui ai dis que c’était par déformation professionnelle, vu le nombre
d’année que je bourlingue en Afrique. Et
que si je parlais canadien, ça sonnerait comme du chinois à ses oreilles.
La table des V.I.P.
C’est ainsi que mon
tout charmant Ibrahim appelle la table du « Grand Boss » (le surnom
qu’il donne à A.). Tous les soirs il met
une nappe rouge. Les autres en ont une
bleue. Et il met une carte
« Réservé » sur la table.
Au séjour précédent,
c’est lui qui s’occupait de la table V.I.P. du Grand Boss et durant les 3
semaines que nous avons mangé ici. À
notre arrivée, en octobre dernier, déception pour nous, il était en congé
pour 3 semaines encore. Ce qui a fait le
bonheur des autres Serveurs va sans dire.
Hussein d’abord et Abdoulaye l’a « détrôné » ensuite. Faut avouer que le pourboire que donne A. est
très alléchant. On se disputait la table
du Grand Boss, Yaye le Barman compris.
Tellement qu’ils nous avaient pris en otage. Malgré le retour d’Ibrahim, ils continuaient à
réserver « leur » table. C’était
gênant pour nous de dire: On déménage
chez Ibrahim ! Évidemment, ça n’a
pas été bien long, « Il y a eu dispute
et discussion ! » que m’a dit Ibrahim.
Et qui a
gagné ? Vous voyez les V.I.P. assis
à la table 30 depuis déjà 8 jours. Et
Ibrahim il est content. Pi nous
avec. On l’aime Ibrahim. C’est lui qui a gagné le concours du
« Meilleur Serveur » et aussi « Meilleur vendeur » du Grand
Hôtel. Il est « très classe »
mon Ibrahim. Il vient me saluer sous mon palmier tous les matins.
Perso, je le gâte à
souhait. Je lui ai apporté plein de
petites bricoles pour sa moto par exemple. Je lui ai aussi donné une montre rouge, comme
celle de mon cher Gaétan du Méridien.
Mieux encore, je lui ai aussi donné une jaune en plus. Ce sont des « chinoiseries » les
montres, mais elles sont remarquables.
Elles ne passent pas inaperçues.
Je pense que je
vais terminer ici mon carnet de voyage « Niamey octobre-novembre 2015 ».
À moins qu’un
événement super spécial arrive d’ici
le 18 novembre.
15 novembre 2015
Pour un événement spécial, ça en est TOUT UN.
On a passé une
partie de la journée « scotché » devant la télé. L’horreur ! La Barbarie ! était au programme avec des CRÉTINS comme acteurs. Je vais taire mon opinion. Mais ça bourdonne dans ma tête. Mes mots ne sont pas beaux à écrire. Pour éviter de dire des bêtises je vais faire
un « chapitre silence » en hommage à tous ces pauvres innocents mort
certes pas parce que « Dieu est grand » mais POUR RIEN !
Nous quittons mardi
à minuit, 2 dodos pour ma chérie Marilou.
J’anticipe d’avoir
des problèmes à Paris, au passage de la sécurité.
3 nov. 2015
Mardi 3 novembre 2015
Les « Canadiens
errants »* au SAFEM
*Petit Hassan, « mon
assistant » à chaque fois qu’il nous voit, nous dit « Les canadiens
errants ».
Quand j’ai du temps
libre J Je regarde
les nouvelles sur France 24. On ne parle que de EUX, tsé? les fouteurs de
trouble de la planète? Je dois
avouer qu’à force de voir les horreurs qui se passent en ce moment autour
« de chez-nous », disons que ce n’est pas
une dame rassurée qui sort de son cloître pour aller au SAFEM. J’avoue que j’ai vraiment la trouille. Je n’oublie pas ce que Issa nous avait dit, au
Méridien : - On ne
peut même plus faire confiance à son voisin ! Vous imaginez deux canadiens errants dans un Stade
maintenant ? Et dernièrement, deux femmes se sont fait "sauter". J’ai la chance de voir
autre chose que « mon territoire » actuel, alors je la force la
chance !
Z. a d’abord acheté
les 3 billets, 200 francs chacun.
Ensuite il a demandé à un des Soldats armés de leur kalachnikov qui font "barrière" en plus de la réelle barrière à porte d’entrée, si on pouvait
passer tout de suite. – Il faut faire la file! C’est un peu rassurant de voir l’Armée
à l’entrée et ça ne l’est pas en même temps. C’est signe qu’il y a danger non ?
Il fait extrêmement
chaud et on est collé-serré dans la longue file surpeuplée. Z. est obligé de me prendre la main, sinon je
vais me faire écraser ou encore faire du surplace tellement on se fait
bousculer, pousser, tasser. Je vois des
jeunes filles m’examiner de la tête aux pieds.
Malgré le bronzage acquis depuis deux semaines, je suis LA seule blanche dans la foule.
J’avoue qu’il ne
faut pas être agoraphobe pour faire cette file.
A. est derrière moi il suit tout près.
Je dois maintenant m’agripper après la chemise de Z. parce qu’il doit
tasser tout ce monde qui s’agglutine autour de nous. Forcément, il a besoin de ses deux bras. À un moment donné, A. me dit qu’il sent un
homme le collé un peu trop près. Effectivement,
je le vois il est quasiment sur ses épaules.
Mais le pauvre, il n’aura pas ce qu’il convoite, si il en a l’intention,
A. n’a rien dans sa poche. C’est moi qui
ai tout dans mon très chic petit sac « Barbara Rhill ». Et il a mis son iPhone dans le fond de sa
poche avant.
Est-ce que j’ai
déjà dit dans ce blogue qu’il fait chaud à Niamey ? Je le répète encore ; Il
fait extrêmement chaud à Niamey. Ce
matin particulièrement, dans le « line up » ou
nous sommes entassés les uns sur les autres, c’est étouffant. La visite n’est pas commencée que nous sommes
déjà tout en sueur. Ça y est, c’est à
notre tour.
Avant de franchir la barrière, une Soldate me
passe le « scanner ». Mais il y
a que moi et Z. qui avons réussi à passer.
Un Soldat a bloqué le passage juste après moi. – C’est
fini ! A-t-il crié en arrêtant
le flux de son bras. Et A. est « enfoui » dans le tas en
arrière. Il ne me suivait plus, plusieurs l’avaient dépassé. Il devait quand même voir que LE seul blanc à
part moi c’est lui et qu'on risque d'être ensemble? Je dis donc, je devrais
dire je crie donc au Soldat - il
faut laisser passer mon mari avec moi quand même !
Ils me rassurent que par leur présence, les
Soldats. Pas par leur amabilité et
gentillesse. Comme on dit dans "la langue de chez-nous" ils ont tous une "face'de'beu"!
Il est environs 10
heures, on commence la visite. Nous circulons,
de kiosque en kiosque tout plus colorés les uns des autres. Je m’arrête, je discute
avec les exposantes. J’adore circuler
dans les bazars africains. Je ne vais
pas énumérer tout les kiosques où j’ai fait un arrêt, ni toutes les discussions
qu’il y a eu, ni tout ce que j’ai acheté, mais je dois dire que Z. semble très
surpris de me voir si à l’aise dans tout ce bazar. Il ne sait pas que madame, de par son grand âge,
en a fait et refait das « bazars » et des « souks ». Même que le voilà encore plus
surpris : a un kiosque du Mali, Z. dit (je vais écrire au son ce qui se dit)
- A ni
soho’ma ! C’est le
« Bonjour » du Mali. Alors vous voyez l’ex « Fatimata Koulybali » (ainsi qu’on
m’appelait à Nioro du Sahel) continuer la conversation :
-
I ka kene ? (comment ça va ?)
-
So moho be di ? (comment va la
famille ?)
- Mbaaaaa
( bien).
Voyant les sourcils
du malien en accent circonflexe, je lui raconte qu’il y a des années, je
résidais à Nioro du Sahel et que j’apprenais la langue Bambara. En fait, il n’y a pas que Z. et A. et le malien
qui sont surpris, je me surprends moi-même de me rappeler cette litanie de
salutations. Faut dire que je l’ai
répété durant + de 24 mois. Il y a de
quoi ne pas l’oublier.
Bon, on revient au
SAFEM ?
J’apprécie Z. de
plus en plus. J Lorsque je veux faire des achats, avec
« la couleur de ma peau » indéniablement on l’associe à « l’épaisseur de mon
portefeuille » et on veut le vider d’un coup. Z. se
fait volontiers mon avocat. Et je paye
moins cher. Comme au kiosque du Burkina
Faso par exemple. Un très joli éléphant
fait avec des mini calebasses me coûtait au départ 12 000 francs. J’ai négocié jusqu’à 5 500. « Objection votre honneur » mon tout charmant Z. lui dit - non
c’est trop, il faut lui faire à 4 000 !
- Mbaaaaa ! J
Un seul kiosque
nous donne du fil à retordre, celui des paniers en paille, et du « village
de Z. » en plus. Ni moi ni mon avocat n’avons réussi à négocier
un petit panier à moins de 2500 francs (5,70$).
C’est très cher, ça valait même pas 500 francs, mais bon. J’avais le panier dans ma main, nous avions
négocié, il fallait « nous
encourager quand même » qu’a dit la nigérienne à Z. On ne m’y reprendra plus. Je ne touche pas avant de négocier. C’est juste si je vais « zieuter »
l’objet convoité. Tiens, comme ce
superbe foulard qu’un marocain a tissé de son volumineux métier à tisser. Il est à en faire un autre. Je ne le touche pas, mais je suis tombé en
amour dès que je l’ai vu. Je le veux !
La négociation est longue, je
vais juste vous dire que de 18 000 francs j’ai payé 5 000 francs et sans l’aide
de mon avocat.
Nous sommes
« dedans » le Palais, et à l’entrée c’est la place du Maroc. Semble-t-il que c’est le Maroc qui finance le
SAFEM. Il y a un orchestre de musiciens
marocains qui agrémente la visite. Avant de sortir, nous voyons qu’il y a un
arabe qui, pour 1000 francs,
calligraphie notre prénom en arabe.
J’écris Suzanne sur un bout de
papier et c’est vraiment très beau mon prénom calligraphié ainsi. Et je paye à mon tout charmant avocat ceux de
ces 3 enfants.
Voilà. C’est la fin, il est 11 h 30, Z. doit
rentrer. « C’est le weekend, je dois
voir les enfants ». La chance était avec nous, nous rentrons au
cloître avec tout nos morceaux + mes quelques achats !
TOUR DE NIAMEY
Je n’ai pas tout
dit. Avant d’aller au SAFEM on a été
obligé d’attendre un peu. Z. est venu
nous chercher à 9 heures pile. Il est à
l’heure Z. Lorsque nous sommes arrivés
sur place, ce n’était pas l’heure encore.
Les exposants s’affairaient à l’installation de leurs kiosques. –
Qu’est-ce qu’on fait ? On
attend ? On fait un
tour ? Je suis ravi de cette question. J’aimerais bien faire un tour de Niamey. Voir autre chose que la rue que je fais pour
aller à mes supermarchés Hadad ou Marina.
Comme par exemple, j’aimerais juste
traverser le pont, celui que je vois de ma terrasse, j’aimerais bien passer
dessus. Dire que « je suis passer par-dessus le fleuve Niger » quoi ! C’est fait.
J’ai passé par-dessus. Par-dessus
le vieux et le neuf en plus. Grande
sortie que celle de ce matin. Comme quoi
aussi on fait son « petit bonheur » avec ce que on a. On a rien ? On est content de passer par-dessus un
pont.
Z. nous dit que la source du fleuve Niger est dans le Fouta
Djallon, en Guinée-Conakry J’ai déjà habité au Fouta Djallon. On surnommait notre villa de Mamou « La Maison Blanche de Péthel ». Tout était blanc : l’intérieur
+ l’extérieur + les 2 occupants. Je fais
brièvement un « retour » à Mamou dans mes pensées.
Depuis que je viens
ici, de mon poste d’observation, à voir le nombre de voitures qui traversent
ledit pont, je me dis que de l'autre côté ça doit être bien intéressant. Qui sait? Peut-être y a-t-il un
« centre-ville ». Avec des
magasins ? Des boutiques de
chaussures par exemple ? Hé bien non,
il n’y en a pas. Rien. Niet. Nada ! Il y a l'Université de Niamey et encore ici, comme sur "ma rue" des boutiques en "tôles" des "bouis-bouis" qui n'intéressent pas la passagère de la Toyota.
Je constate donc que ça ne me servirait à rien de séduire Moussa pour que je
puisse aller « magasiner ». Je
suis confinée à aller encore et encore au Supermarché Hadad ou Marina. Et être confiné à résidence pour le reste du séjour.
MOUSSA
Je l’ai dans ma
poche le Moussa. Mais à quoi
bon ? Il vient me dire bonjour tous
les matins, avant que je rentre dans la salle à manger. Je sors de l’hôtel et j’entends tout le
temps «
Suzaaaaanne ! » C’est Moussa
qui me salut. Ce matin, il me dit qu’on
pourrait aller au « Marché des boubous » ? Je lui
dis que je ne peux pas sortir toute seule.
L’autre jour,
avec Diallo, je lui dit que j'aimerais acheter un « arrosoir » modulé
comme une bouilloire, en plastique et très coloré, qu'on vends à la tonne dans les bouis-bouis de ma rue. Ici on s’en sert avant la prière, pour se
laver les pieds, les mains. Pour moi, ça
serait original et parfait pour arroser mes plantes du balcon. Diallo me dit qu’il va y aller à ma
place. – Tu ne peux pas, on va te bouffer ! Je lui ai donner les 1000 francs et il m’en
a acheter une.
Le Riz de Niamey
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